Comment favoriser l’accès aux droits et l’insertion des Roms

Les Roms sont moins de 20 000 en France mais ils font l’objet de rejets récurrents. Leur misère heurte dans un pays qui n’avait plus vu de bidonvilles depuis des décennies… Il est nécessaire de favoriser leur insertion. Des associations s’emploient à les faire accéder aux soins, à la scolarité, au logement, à l’emploi… De nombreux partenariats sont noués pour les accompagner vers les dispositifs de droit commun. Au-delà de la barrière de la langue, le travail d’insertion peut être entravé par l’État. L’expulsion d’un bidonville ne fait qu’éparpiller les personnes, et les oblige souvent à repartir à zéro, avec les professionnels.

Devant le bus scolaire transformé en cabinet médical par l’association Médecins solidarité Lille (MSL) , des mamans attendent leur tour, un enfant dans les bras. Des bambins s’accrochent à leurs jupes. Un homme ou deux les accompagnent. La plupart de ces familles sont arrivées ici suite à l’expulsion, à l’automne, d’un immense terrain où vivaient 700 « Roms ». Ils seraient 200 sur ce nouveau campement et 2 000 dans la métropole lilloise.Grande précaritéLe bus sort deux fois par semaine et visite à chaque fois un des quatre terrains identifiés. « C’est compliqué. Avec les expulsions incessantes, les gens sont installés dans des mini-campements éparpillés un peu partout », explique Maïta Dubois, infirmière et présidente de l’association. Dans les trois espaces de consultation, un médecin, une infirmière et un …