L’ESS doit être une partie de la réponse de la transformation économique

Pour Mahel Coppey, présidente du RTES, il y a un besoin urgent de mettre de la démocratie dans l’économie. Hugues Sibille, président du labo de l’ESS, estime que les pouvoirs publics doivent améliorer leur soutien à l’innovation sociale, à l’accompagnement et à l’ingénierie. Tous les deux plaident pour une meilleure articulation des politiques européennes, nationales et locales de l’ESS.

Quels enseignements peut-on tirer des actions portées par les acteurs de l’ESS pendant le confinement ?Mahel Coppey : Pendant cette période de crise, on a pu se rendre compte de la puissance des acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS), mais en même temps de leur fragilité. Toutes les structures ont été très mobilisées dans les actions de première ligne, la santé, le social, l’alimentation, quels que soient les territoires, notamment ceux qui étaient particulièrement impactés sur des thématiques différentes : les territoires ruraux (isolement) et les quartiers politiques de la ville (lutte contre la précarité alimentaire). Il y a eu aussi beaucoup de mobilisations des habitants, qui sont venus à la rencontre des structures de l’ESS, mais qui ne sont restés que pendant la crise et sur lesquels on aurait besoin de capitaliser. Pour contrer les fragilités de ces structures, les collectivités locales ont proposé de nombreuses mesures …