Accueil des tout-petits et inégalités sociales

De plus en plus de voix s’élèvent pour faire de l’accueil de la petite enfance un véritable facteur de réduction des inégalités sociales. Tout d’abord en termes d’équité d’accès : la France offre trop peu de places en accueil collectif, or les familles les plus démunies sont celles qui parviennent le moins à accéder à ce mode d’accueil. Il s’agit ensuite de construire avec les professionnels de la petite enfance un quotidien non discriminatoire, dans la conception des activités avec les enfants mais aussi dans la place accordée aux parents dans une logique de co-éducation. Enfin, l’accueil collectif et le projet pédagogique qui l’accompagne peuvent être des vecteurs de réduction des inégalités pour les enfants qui cumulent les difficultés d’ordre social ou familial.
Mais l’intervention ciblée sur les publics fragiles fait débat. Certains professionnels craignent la stigmatisation, quand les autres défendent le principe de donner plus à ceux qui reçoivent moins. Dans tous les cas, des précautions sont à prendre.
Sommaire du dossier
- Article 01 - L’accueil des tout-petits à l’épreuve des inégalités sociales
- Article 02 - État des lieux : quel rôle pour les crèches ?
- Article 03 - Le rapport Giampino place les besoins de l’enfant au cœur de l’organisation des modes d’accueil
- Article 04 - Bébé car : une crèche itinérante pour les quartiers prioritaires
- Article 05 - Crèches : lutter contre les inégalités dès la naissance
- Article 06 - Comment la crèche peut-elle aider à réduire les inégalités ?
- Article 07 - Suède : l’équité d’accès grâce à l’accueil universel des enfants
- Article 08 - Une garderie ouverte aux enfants non valides
- Article 09 - Terra Nova propose des clés pour renouveler la politique de la petite enfance
- Article 10 - Investir dans la petite enfance : une urgence pour l’avenir
- Article 11 - Vers une modulation des financements des crèches selon les critères d’accès ?
- Article 12 - L’accueil en crèche pour réduire les inégalités sociales ? Il reste encore beaucoup à faire