Dossiers d'actualité santé social - Page 7
Insertion des jeunes : va-t-on enfin faire mieux ?

Après deux décennies de chômage massif, et malgré un accès toujours plus important à l’enseignement supérieur, de plus en plus de jeunes parmi les moins qualifiés restent exclus du marché du travail.
Pour y remédier, le gouvernement prévoit un investissement massif sur la formation.
La réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle qui devrait être adoptée d’ici à l’été en fait partie.
Mais Emmanuel Macron veut aussi s’attaquer aux racines au travers d’une stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. La voie vers un système de solidarité renouvelé ? Les associations veulent y croire.
Vieillesse : la convergence tarifaire aura-t-elle raison des Ehpad publics ?

Depuis le 1er janvier 2017, les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont soumis à de nouvelles règles de financement associées au déploiement du contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens (CPOM). Le modèle de tarification des Ehpad repose désormais sur une allocation des ressources calculée sur la base de forfaits, pour les soins et la dépendance, liés à l’état de dépendance des résidents (GMP) et de leurs besoins en soins (PATHOS). Cette réforme du mode de tarification provoque de vives inquiétudes et des incertitudes sur l’avenir des établissements et sur leurs engagements. Les structures publiques, entièrement habilitées à l’aide sociale pour la plupart, risquent d’être les plus impactées alors que le secteur privé lucratif se réjouit de ce qu’il appelle « une équité de traitement ». Face à la grogne, la ministre de la Santé a annoncé la mise en place d’un comité de suivi indépendant. Une mission flash a également été confiée par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale à sa vice-présidente et députée (LREM) de la Haute-Garonne Monique Iborra, afin de procéder à un « état de la question » et de formuler des propositions.
Laïcité et action sociale

Un consensus mou de la part des travailleurs sociaux, des sociologues et des politiques a pu faire croire que la laïcité était un acquis. Différentes affaires, de la crèche Baby-Loup aux attentats de janvier 2015, ont montré qu’il n’en était rien. Face aux tensions provoquées par des revendications identitaires qui utilisent le canal religieux, les acteurs sociaux, peu formés, sont en quête de repères. Le projet de loi relatif à la déontologie des fonctionnaires veut les affirmer en inscrivant le principe de laïcité dans leur statut. De fait, l’action sociale a un rôle à jouer pour dépassionner le débat et donner les clés du vivre ensemble.
La rédaction tient à indiquer que ce dossier a été rédigé avant les attentats du 13 novembre. Elle adresse ses plus vives condoléances et témoigne de sa compassion à l’égard des victimes et de leurs proches. Elle tient à préciser comme le montre clairement l’image choisie pour illustrer le dossier qu’aucun rapprochement ne doit être fait entre l’islam et ceux qui s’en servent pour justifier de leurs crimes barbares qui n’ont rien à voir avec quelque religion que ce soit.

Réforme territoriale et action sociale

« Le conseil général devra à terme disparaître. » Le cap fixé par François Hollande, dans sa tribune du 3 juin sur la réforme territoriale, a inquiété les professionnels sociaux et médicosociaux qui redoutaient une vente à la découpe des compétences du département. Finalement, les départements survivront à la réforme territoriale mais quelles compétences garderont-ils ? Quel sera le partage des compétences entre les différents niveaux de collectivités, les intercommunalités, les CAF, l’État pour le pilotage des politique sociales ? Comment l’État réorganisera-t-il ses services sanitaires et sociaux à l’échelle de la nouvelle carte régionale ? Notre dossier présente les divers scénarios à l’étude, relaie les propositions des associations d’élus et de professionnels. Il décrypte les principaux points des deux projets de loi de réforme territoriale en cours d’examen au Parlement.

Données personnelles : la sécurité numérique à marche forcée

La transformation numérique est en marche au sein des établissements de santé, sociaux ou médico-sociaux depuis plusieurs années déjà. Pour les professionnels comme pour les usagers, les systèmes d’information sont aujourd’hui des outils de partage et d’échanges incontournables. Revers de la médaille : ils font aussi l’objet d’attaques dont les conséquences, parfois très importantes, sont sous-estimées par les acteurs sociaux. Dans un monde de plus en plus connecté, leur sécurisation est devenue une priorité afin de conserver la confiance des usagers. Le Règlement général sur la protection des données, en vigueur dès le 25 mai, doit inciter les derniers retardataires à se préoccuper de ces enjeux. Il ne s’agit pas que d’une question de procédure mais bien de culture de la sécurité à acquérir.
Lutte contre le gaspillage alimentaire : une opération gagnante pour les collectivités

Les Français jettent entre 20 et 30 kg de nourriture chaque année. Sur l’ensemble de la chaîne alimentaire, ce sont 140kg qui sont perdus. “Rien ne se fera si les élus locaux ne s’emparent pas du sujet”, assure Guillaume Garot, ancien ministre délégué à l’Agroalimentaire et auteur d’un rapport rendu en avril 2015 sur le sujet. En effet, les collectivités locales aussi gaspillent, notamment dans les services de restauration scolaire. Des expérimentations ont été mises en place dans plusieurs territoires pour réduire le gaspillage et éduquer les enfants à faire plus attention. Aujourd’hui, la réutilisation des restes, par la redistribution des denrées aux associations ou la méthanisation est progressivement mise en place. Le point sur les enjeux, et les trucs et astuces pour lutter contre le gaspillage alimentaire.
La télémédecine doit faire la preuve de son efficacité

C’est la loi Hôpital, patients, santé, territoires (HPST) du 21 juillet 2009 qui, dans son article 78, reconnaît la possibilité de pratiquer la télémédecine. Elle est définie comme une forme de pratique médicale à distance utilisant les technologies de l’information et de la communication. Mais si, depuis, on a assisté à quelques expérimentations, le déploiement se heurte au manque d’évaluation, tant sur le plan clinique que budgétaire. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 a introduit dans son article 54 un véritable changement en intégrant dans le droit commun de la sécurité sociale la téléconsultation et la télé-expertise. Ce qui nécessitera obligatoirement une coopération entre les industriels et les usagers.
PLF-PLFSS : le collectif budgétaire 2018 vise avant tout les mesures d’économie

Le projet de loi de finances pour 2018 s’inscrit dans un contexte d’amélioration de la situation économique française qui reste cependant en deçà de la moyenne européenne. Il vise à tirer profit de cet environnement pour engager une transformation autour de trois objectifs majeurs : le redressement durable des comptes publics par la baisse de la dépense publique, l’amélioration de la sincérité du budget et la transformation des politiques publiques en promouvant les politiques qui ont fait preuve de leur efficacité et en redéfinissant celles qui ne répondent plus aux attentes des citoyens. Le projet de loi de finances de la sécurité sociale vise lui aussi une dépense sociale maîtrisée pour permettre le retour vers l’équilibre de la sécurité sociale à l’horizon 2020. Les mesures d’économie porteront pour l’essentiel sur trois efforts répartis entre les secteurs des retraites, de la famille et de la santé.
Enfance : la PMI s’interroge sur ses missions

Instituée à la libération pour lutter contre la morbidité infantile et périnatale, la protection maternelle et infantile (PMI) a progressivement vu ses missions étendues au-delà de la sphère sanitaire. Malgré la vocation universaliste du service, ses interventions tendent à être ciblées sur les publics les plus fragiles et doivent s’articuler avec les missions relevant de la protection de l’enfance sur lesquelles la PMI est de plus en plus mobilisée. Cette évolution est généralement perçue comme un éloignement, voire un abandon, de ses missions originelles. De par sa dualité santé/social et sa culture du partenariat, la PMI dispose cependant d’atouts majeurs pour constituer le pivot des démarches préventives.
Autisme : au-delà de la polémique

L’autisme a été déclaré Grande cause nationale en 2012. Quels sont les éléments de ce débat ? Qu’en pensent les acteurs de terrain ? Quelle est la réalité de la prise en charge de l’autisme aujourd’hui en France ?